Certains rescapés des attaques terroristes de cette nuit s’exprimaient ainsi. La peur est humaine, le courage est nécessaire. Il ne faut pas se soumettre à celle-ci. Devant les images terribles de mort, en entendant les commentaires des journalistes, nous étions dans un état proche de la « sidération, » auquel pouvait succéder la colère. Colère contre les assassins, ces islamistes français ou syriens, ou d’autres nationalités, puisqu’il s’agit d’une internationale de la violence. Colère contre nous-mêmes, la communauté des humains, capable de faire surgir en son sein, de tels esprits dévoyés. Sidération encore parce que nous ne pouvions qu’imaginer ces attaques si proches…nous étions sans réponse.
Que dire sur cet ennemi de l’intérieur? Il a grandi au milieu de nous. Nous l’avons laissé grandir en enfant malfaisant. Nous avons été faibles. Nous ne lui avons pas donné les valeurs ou les principes de notre culture, de notre histoire. Il ne les a pas reconnus ces principes: Liberté, égalité, fraternité. Il les a rejetés pour s’en choisir d’autres dont on le nourrissait ici même. J’aimerai penser que pour empêcher la dissémination de cet ennemi, on montre à quel point aimer ce pays et ses valeurs est fondamental. Pourrait-on imaginer que tous les français expriment leur amour pour ces valeurs? Si oui, il faut que tous les moyens soient pris pour que cet amour oblige chacun. Peut-on imaginer que 66 millions de français prêtent serment dans toutes les mairies de France sur leur engagement en faveur de ce pays?
Fou, ce projet? Peut-être, mais drôlement nécessaire. Les valeurs viennent de notre histoire. Elles doivent être enseignées et reconnues. Il y a un esprit, une continuité de l’Histoire de France. Cet esprit est fort. Arrêtons de le remettre sans cesse en cause. A ces assassins, il faut montrer l’image d’un peuple fort, soudé dans l’amour de ce pays.