« Croyez-vous qu’ils prendraient le djihad si l’Occident était capable de proposer un idéal ?  » blog du 1° janvier

Après le désir de paix de Noël, voici le désir de paix que nous allons nous donner le 1° janvier à minuit 00,  et les jours suivants: Bonne Année, allons-nous  souhaiter, à nos proches, à nos collègues de bureau, aux voisins. Les chefs d’État iront eux-aussi le répéter à la télévision. Bonne Année, ritournelle rituelle. Dans notre for intérieur en le recevant, le croyons-nous ce souhait, donné de bon cœur, et quand nous le donnons, y croyons-nous ? N’est-ce pas un souhait que nous devinons sans portée réelle?

C’est cette sortie du réel dont parle mercredi 24 décembre, dans un bref entretien donné au Figaro, Jean-Michel Oughourlian, neuro-psychiatre, spécialiste du mimétisme: La violence a une puissance d’attraction, de contagion et d’émulation mimétique prodigieuses. Davantage encore avec la propagation de l’information via internet. (…)ils (les auteurs des attentats des marchés de Noël) donnent lieu à une surenchère, je vais faire comme lui, mais je vais faire mieux ou plus. Disciple et ami du philosophe René Girard dont Carnets Nord a édité le dernier ouvrage Achever Clausewitz, Jean-Michel Oughourlian explique que : les fanatiques qui combattent en Syrie sont notre image inversée, nous sommes en rivalité mimétique; ils nous considèrent comme le Grand Satan, pour nous, ils incarnent le Mal. On leur reproche de cacher leurs femmes, ils nous accusent de dénuder les nôtres.

Le geste mimétique, mais pas seulement, l’inversion des valeurs est redoutable nous dit-il: autres effets miroirs: à mesure qu’ils se radicalisent, l’Occident se défait de ses valeurs, les uns n’ayant pas peur de mourir, les autres ayant peur de vivre (de l’eau qu’ils boivent, de la pollution, de la vitesse sur la route, de la fumée, de la maladie…). Nous assistons à cet affrontement: ceux qui ont peur et ceux qui n’ont pas peur.  A l’évidence qui croyez-vous qui peut gagner?

Les solutions de Jean-Michel Oughourlian semblent simples, évidentes: C’est en réaffirmant nos valeurs et en étant plus solides qu’on pourra lutter. C’est le seul moyen. Et en cessant de pratiquer la dévalorisation du monde, du travail, de l’avenir. Si on propose un idéal, même abject, aux jeunes, ils prennent!(…)Croyez-vous qu’ils prendraient le djihad si l’Occident était capable de proposer un idéal?

L’avenir? je citerai cette phrase d’Alexis de Tocqueville, reprise par ‘Hanna Arendt : le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres. L’Occident a une histoire mélangeant violences – mais y a-t-il un peuple sans violences?- et remarquables idées. Il a construit des valeurs humanistes essentielles. Arrêtons de nous flageller stupidement. Redevenons forts. Arrêtons de nous accuser de tous les maux de la terre. Les adversaires de la démocratie s’en chargent suffisamment.

N’ayons plus peur, n’est-ce pas! Croyons dans notre avenir.

C’est mon souhait de bonne année.

 

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 » un jour, on me dira madame, »

Manon, 15 ans, malgré l’amour de sa mère- ou à cause de cet amour- s’est « désocialisée ». Le film commence alors qu’elle ne va plus à l’école, qu’avec une bande, elle vit dans les caves des immeubles de leur cité. Un évènement familial, d’une grande violence, va l’amener dans le bureau d’une juge pour mineurs. Elle évite la prison, est placée dans un centre éducatif fermé pour filles. L’issue, pour elle, est la réinsertion ou la prison.

Ne vous fiez pas à ce bref et évidemment pour certains d’entre vous, rébarbatif– encore un film « social »! – résumé du début de la fiction réalisée par Jean-Xavier de Lestrade. 3 X Manon, ce film de télévision en 3 épisodes de 52′, est remarquable, par l’intensité du jeu des acteurs, par la subtilité de la mise en scène. Dans la description, à la limite du supportable d’un univers contemporain désespérant, il est illuminé par une magnifique rencontre, celle de la jeune comédienne Alba Gaia Bellugi. Et encore par de superbes personnages. Jean-Xavier de Lestrade, sans aucun pathos, comme à son habitude, dresse des portraits justes et forts, des adultes en charge de la demi-douzaine de filles enfermées, de ses filles encore dont la violence exacerbée, dont la perte de toute référence nous glacent. L’émotion est sans cesse là, et contenue. Des scènes, et le revois celle du contrôle des connaissances de la classe par l’inspecteur d’académie, nous emportent.

En repensant à Manon, à ces éducateurs, à la cuisinière, l’avocat, l’institutrice, à ce que les uns et les autres nous donnent à voir d’eux, je ne cesse de penser à l’espoir, à la possibilité de l’espoir. Jean-Xavier de Lestrade, auteur du Coupable Idéal, Oscar du meilleur film documentaire et de The Stair Case, extraordinaire film documentaire de 8 heures , cherche toujours à nous montrer l’humanité.

Manon rencontrera-t-elle cette humanité en elle ? La dignité, le respect d’elle même?  » Un jour, on me dira madame »...Je en vous en dirai pas plus sur ce film qui a reçu le prestigieux Fipa d’Or de la fiction en 2014. . A voir absolument. En DVD chez Editions Montparnasse.

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2015, année de tous les choix..

Après le désir de paix de Noël, voici le désir de paix que nous allons nous donner le 1° janvier à minuit 00,  et les jours suivants: Bonne Année, allons-nous  souhaiter, à nos proches, à nos collègues de bureau, aux voisins. Les chefs d’État iront eux-aussi le répéter à la télévision. Bonne Année, ritournelle rituelle. Dans notre for intérieur en le recevant, le croyons-nous ce souhait, donné de bon cœur, et quand nous le donnons, y croyons-nous ? N’est-ce pas un souhait que nous devinons sans portée réelle?

C’est cette sortie du réel dont parle mercredi 24 décembre, dans un bref entretien donné au Figaro, Jean-Michel Oughourlian, neuro-psychiatre, spécialiste du mimétisme: La violence a une puissance d’attraction, de contagion et d’émulation mimétique prodigieuses. Davantage encore avec la propagation de l’information via internet. (…)ils (les auteurs des attentats des marchés de Noël) donnent lieu à une surenchère, je vais faire comme lui, mais je vais faire mieux ou plus. Disciple et ami du philosophe René Girard dont Carnets Nord a édité le dernier ouvrage Achever Clausewitz, Jean-Michel Oughourlian explique que : les fanatiques qui combattent en Syrie sont notre image inversée, nous sommes en rivalité mimétique; ils nous considèrent comme le Grand Satan, pour nous, ils incarnent le Mal. On leur reproche de cacher leurs femmes, ils nous accusent de dénuder les nôtres.

Le geste mimétique, mais pas seulement, l’inversion des valeurs est redoutable nous dit-il: autres effets miroirs: à mesure qu’ils se radicalisent, l’Occident se défait de ses valeurs, les uns n’ayant pas peur de mourir, les autres ayant peur de vivre (de l’eau qu’ils boivent, de la pollution, de la vitesse sur la route, de la fumée, de la maladie…). Nous assistons à cet affrontement: ceux qui ont peur et ceux qui n’ont pas peur.  A l’évidence qui croyez-vous qui peut gagner?

Les solutions de Jean-Michel Oughourlian semblent simples, évidentes: C’est en réaffirmant nos valeurs et en étant plus solides qu’on pourra lutter. C’est le seul moyen. Et en cessant de pratiquer la dévalorisation du monde, du travail, de l’avenir. Si on propose un idéal, même abject, aux jeunes, ils prennent!(…)Croyez-vous qu’ils prendraient le djihad si l’Occident était capable de proposer un idéal?

L’avenir? je citerai cette phrase d’Alexis de Tocqueville, reprise par ‘Hanna Arendt : le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres. L’Occident a une histoire mélangeant violences – mais y a-t-il un peuple sans violences?- et remarquables idées. Il a construit des valeurs humanistes essentielles. Arrêtons de nous flageller stupidement. Redevenons forts. Arrêtons de nous accuser de tous les maux de la terre. Les adversaires de la démocratie s’en chargent suffisamment.

N’ayons plus peur, n’est-ce pas! Croyons dans notre avenir.

C’est mon souhait de bonne année.

 

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Quelques jours à Noël.

Ces jours qui s’annoncent sont aussi ceux d’une Annonce. Pour les chrétiens, celle de la Nativité. Dans la religion de deux milliards d’hommes et femmes, la naissance d’un enfant dans une crèche du village de Bethléem, à une dizaine de kilomètres de Jérusalem, il y a 2014 ans.  Je ne reviendrai pas sur l’histoire de Jésus-Christ, l’enfant crucifié 33 ans plus tard, ni sur celle de cette religion qui, vingt siècle plus tard, reste étrangement vivante, mais sur le « miracle » de cette fête. Pourquoi ces jours-ci sommes si nombreux à être emportés par le même désir, faire du bien, offrir quelque chose de nous qui fasse plaisir à ceux que nous aimons ? A notre famille, nos amis, mais aussi à des inconnus, des solitaires, des abandonnés, qui ne le sont plus un instant ? Le « miracle » de Noël est aussi celui-là. Noël sort des frontières d’une croyance pour devenir cette possibilité pour chacun de nous d’aller vers l’autre.

Le Royaume, d’Emmanuel Carrère, best-seller de la rentrée littéraire, raconte les extraordinaires « carrières » de Paul et Luc, l’apôtre et l’évangéliste qui , trente ans après la mort du Christ, et sans l’avoir rencontré, vont construire une religion universelle que nous connaissons toujours aujourd’hui. Autre « miracle »! Un best-seller sur une histoire si lointaine, ou si loin des préoccupations de beaucoup. Les chrétiens me pardonneront cette comparaison, celle du miracle littéraire. Parce que dans cette fête, qui est aussi une gigantesque débauche de la consommation, un livre, un cadeau, au pied de la crèche ou du sapin, est aussi ce Royaume, produit de l’intelligence et de la créativité.

Légende ou pas, pourquoi cette naissance a-t-elle autant de signification pour des milliards d’hommes? Drôle de mystère ! Joyeux Noël.

 

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Revue de presse : la vie et la mort, l’horreur et la beauté.

La mort,l’horreur, l’inimaginable : Les noces barbares de Daech. Des milliers de femmes, enlevées, torturées, violées, réduites en esclavage par les « combattants » de l’Etat islamique. Le cœur se soulève au récit d’Annick Cojean dans le Monde daté de dimanche 14-lundi 15 décembre sur le martyre des yézidis, ce peuple dont la religion date de 4 700 ans avant Jésus-Christ, bien plus légitime sur cette terre que n’importe quel autre. Les hommes massacrés, les femmes mis au service des désirs les plus bas, violentées, violées, tuées quand elles résistent. Au nom de quoi? de la charia permettant, disent les djihadistes, la mise en esclavage des infidèles. Que dire de plus à ces récits des femmes yézidies, échappées de l’enfer- elles ne sont que quelques unes à l »avoir pu- alors que 4 000 subiraient en ce moment même la folie barbare de ces hommes – peut-on encore les qualifier ainsi!

Et se souvenir qu’un génocide est en cours dans ces contrées, l’éradication des chrétiens de leurs terres originelles, eux aussi, ici, bien plus anciens et légitimes que les djihadistes de l’Islam.  Leurs voix restent inaudibles en Europe. Pourquoi les bonnes consciences, si promptes à se réveiller devant des événements bien moins graves, ne s’indignent-elles pas? Pourquoi les médias leur accordent-ils si peu d’écho?

Peut-être est ce parce que comme le dit dans le Figaro ce samedi Fabrice Luchini, la bêtise prend des proportions inouïes. Ici il entend souligner l »évolution d’une idéologie compassionnelle mêlée à une brutalité individualo-technologique. Pour Fabrice Luchini, nos choix sont sans qualité. Nous perdons dans cet univers, celui du  barbare portable, instrument de déshumanisation, la qualité du regard sur l’autre, la musicalité de la pensée, l’origine de nous-même. Jugement implacable sur une époque égoïste et consommatrice.

Deux voix d’espoir, l’une dans le Parisien de vendredi.  Il faut aider à vivre, pas à mourir, nous dit Philippe Pozzo di Borgo de sa chaise de tétraplégique. Son histoire vraie a inspiré celle d’Intouchable, celle de ce film ou François Cluzet et Omar Sy rejoue le retour à la vie d’un condamné au désespoir, grâce à la fraternité qui se découvre entre deux hommes, que pourtant tout oppose. Pour Philippe Pozzo di Borgo, j’aurais pu demander à être débranché avant de rencontrer cette fraternité qui m’a redonné le goût de vivre.

La bêtise inouïe se rencontre dans la polémique sur les crèches de Noël dans les lieux publics. La laïcité nécessaire ne peut oublier l’origine de cette fête, sa culture chrétienne. Sinon supprimons cette fête.  Croyants ou pas, la nativité n’exalte aucun combat contre l’autre, aucune soumission barbare à une croyance, au contraire. Les médias sont parfois profondément acculturés. Et cette culture, nous le retrouvons dans le « papier » de Bernard Pivot dans le JDD. Bernard Pivot était à Stockholm pour la réception du Prix Nobel de littérature par Patrick Modiano :

L’autre voix d’espoir. La littérature, la littérature comme approfondissement des êtres, de leurs contradictions, de leurs désirs, de leur mal-être. Devant le silence de nos parents, nous avons tout deviné comme si nous l’avions vécu. Le parcours de l’écrivain dans l’obscurité et la lumière. Les portables ne remplaceront pas l’écriture, ils peuvent la faire disparaître.

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dérision et réalité

Canal + a fêté ses trente ans, il y a quelques semaines. Comme dans toutes les commémorations ( déjà trente ans! ), il y a de la nostalgie et de la satisfaction: j’ai fait tout cela, je vis encore, j’ai changé tant de choses! Pour Canal et ses laudateurs, il s’agirait presque, à les entendre, d’ avoir contribué à changer notre vie. Attendez, la réussite de Canal est exceptionnelle. Chaîne vacillante à ses débuts, que le film X du samedi soir va sauver dans un premier temps, en doublant le nombre d’abonnés en quelques semaines ( l’argent n’a pas d’odeur, et nos turpitudes non plus). De ce qui n’est pas encore un clic, mais simplement un geste sur la télécommande, le X entrait incolore, donc inodore et en toute discrétion dans nos foyers. Ou, les enfants sauront d’abord découvrir la pornographie sur Canal, avant internet…

Donc Canal a d’abord changé notre rapport au sombre, au sexe, en nous permettant de ranger le X  dans la catégorie films pour adultes, dénomination hypocrite en cours partout, au Centre National du Cinéma, aux réunions de la culture etc..

Mais il me semble que la principale révolution de Canal est bien celle de la dérision. Dérision si drôle de l’Antoine de Caunes des débuts avec ses compagnons. Se souvenir des sketchs à hurler de rire des compères, Antoine de Caunes et José Garcia, sous l’œil paternel et légèrement surpris de Philippe Gildas, en travestis, mollets blancs et poilus, perruque choucroute sur la tête, tournant tels des sioux autour du fauteuil de l’homme politique, ou de la star de la musique. Oui, ils nous ont fait rire de tout et de tous, avant que le monde ne se mette à grincer. Les grincements du monde ont accompagné ceux de Canal +. Plus nous stressions devant la crise ambiante, plus le disque Canal déraillait. La dérision devenue synonyme de pouvoir emportait tout : politique courbé en deux, acteur ou public( faux public) applaudissant à tout rompre devant l’humilié.

Et ainsi chaque soir notre monde se transformait. Il était devenu bête, ridicule, menteur, corrompu et grotesque. J’en veux à Canal de n’avoir pas su résister à faire de l’audience en flattant nos bas instincts, ceux qui nous font réjouir devant l’abaissé. D’avoir aussi permis à ceux qui règnent sur les jeux du cirque de ne plus avoir de limites. De quel droit les animateurs et autres donneurs de leçons, décrètent-ils qui est bien, bon et beau et qui est mauvais, moche et mal ?

Le monde politique a beaucoup perdu en se prêtant à ces jeux. Canal aussi, nous encore plus. La fête est finie, on le sent bien, et nous nous sommes un peu groggy devant notre spectacle, celui qui nous est offert de nous-même. Je propose que l’on supprime ce triste miroir du public sur le plateau qui bêtement applaudit sans comprendre.

Et comme j’aime les films, que Canal + continue de montrer et défendre les films,  le rugby, et autres sports de belle qualité!

 

 

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Très satisfait 5/5 Le terme pro n’est pas approprié pour ce vendeur, il faudrait noter 100% pro que ce soit pour la rapidité, bien l’emballage soigné et le prix, bravo. Le 27/11/2014

Voici les ventes sur notre site du lundi 1 décembre ! l’acheteur de Montparnasse coopte nos services avec cette appréciation. Ce qui me réjouit  chaque jour en regardant les ventes du jour, c’est que vous choisissez TOUS les titres du catalogue, des documentaires, des films, dont beaucoup trop ne trouvent pas leur place dans les rayons des magasins qui ne fonctionnent qu’avec les blockbusters ou les opérations à bas prix.  Oui vous aimez la diversité et nous le faites savoir…Palettes, l’intégrale Coffret DVD, et cela en un ou plusieurs exemplaires…
Coffret Comédie-Française Coffret DVD
Drôle de drame DVD Collector
La Minute vieille (saisons 1 et 2) DVD
Shakespeare : le meilleur de Shakespeare Coffret DVD
500 Nations, histoire des indiens d’Amérique du Nord Coffret DVD
Apostrophes Coffret DVD
Molière, la collection Coffret DVD
Apostrophes – Volume 2 Coffret DVD
La Naissance de Charlot – The Mutual Comedies 1916-1917 Coffret DVD
La Règle du jeu DVD Collector
Shakespeare – Comédies vol. 2 Coffret DVD
Shakespeare – Drames historiques vol. 2 Coffret DVD
Shakespeare – Drames historiques vol.1 Coffret DVD
Shakespeare – Tragédies vol. 1 Coffret DVD
À la recherche de Vivian Maier DVD
Dostoïevski DVD
Eugène Labiche Coffret DVD
Kiwi DVD
L’Abécédaire de Gilles Deleuze DVD
La Clef des terroirs DVD  
La possibilité d’être humain DVD
Les Premiers films de Nanni Moretti DVD
Minuscule : l’intégrale de la série Coffret DVD
Paradjanov Coffret DVD
Shakespeare – Comédies vol. 3 Coffret DVD
Shakespeare – Tragédies vol. 2 Coffret DVD
A Young Doctor’s Notebook and other stories – l’intégrale (saisons 1 et 2) Coffret DVD
Autisme, l’espoir DVD
Bernard Giraudeau : Carnets de voyage Coffret DVD
C’est quoi l’idée ? Coffret DVD
Capitalisme DVD
Coffret minuscule Coffret DVD
Coffret Rithy Panh Coffret DVD
Cyrano de Bergerac DVD Collector
De Nuremberg à Nuremberg DVD
Des trains pas comme les autres : destination Argentine DVD
Des trains pas comme les autres : destination États-Unis DVD
Des trains pas comme les autres : destination Thaïlande DVD
Disparition des abeilles, la fin d’un mystère DVD
Enquêtes extraordinaires – Saison 2 Coffret DVD
Être psy – Élisabeth Roudinesco DVD
Être psy – François Roustang DVD
Être psy – Jean-Bertrand Pontalis DVD
Être psy – volume 2 Coffret DVD
Histoire personnelle de la littérature française par Jean d’Ormesson de l’Académie française et Olivier Barrot Coffret DVD
Histoires américaines Coffret DVD
Jacqueline Maillan, sketches, parodies et théatre DVD
Jean Rouch – Cocorico Monsieur Poulet DVD
Jorge Luis Borges Coffret DVD
Katyn DVD
L’Amérique en guerre Coffret DVD  
L’Aube du monde DVD
L’Avare – Molière (édition collector) DVD
L’Avventura DVD
L’Écureuil – Génie des arbres DVD
La Danse, le ballet de l’Opéra de Paris DVD
La Fouine – Ma voisine la fouine DVD
La Guerre d’Algérie (nouvelle édition) DVD
La Maison de la radio DVD
La Mort en ce jardin DVD
La Naissance de Charlot – The Keystone Comedies – 1914 Coffret DVD
La Résidence du Studio Folimage DVD
La Saga des Conti DVD
Le Bel Antonio DVD
Le Bonheur DVD
Le Castor – Les dents du fleuve DVD
Le Cinéma de Mai 68 – Volume 2 – L’Héritage DVD
Le Cinéma de Mai 68, une histoire – Volume 1 DVD
Le Cinéma de Max Linder Coffret DVD
Le Don paisible Coffret DVD
Le Lièvre – Ce coureur de nature DVD
Le Loir – Escapade nocturne DVD
Le Loup – Une histoire de loup DVD
Le Renard – Renard des champs, renard des villes DVD
Le Système Poutine DVD
Les 3 visages de la peur DVD
Les Ailes du désir Blu-ray
Les Devinettes de Reinette – Saison 2 DVD
Luis Mariano de toujours DVD
Madame Sans-gêne DVD
Made in France DVD
Marivaux Coffret DVD
Mémoires de Charente DVD
Minuscule – Volume 1 DVD
Minuscule, la vallée des fourmis perdues Blu-ray + DVD
Minuscule, la vallée des fourmis perdues Blu-ray 3D + DVD
Moi, Fidel Castro DVD
Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard DVD
Mourir à Madrid DVD
P’tit Quinquin Blu-ray
P’tit Quinquin Coffret DVD
Paris, Texas Blu-ray
Pierre Boulez DVD
Podium Coffret DVD
Premiers plans par Krzysztof Kieslowski Coffret DVD
Rendez-vous chez Lacan DVD
Reprise DVD
Salle n°6 – Tchekhov DVD
Shakespeare – Comédies vol. 1 Coffret DVD
Tell Me Lies DVD
Un fil à la patte DVD
Vidéo anniversaire 1925 DVD
Vidéo anniversaire 1947 DVD
Vidéo anniversaire 1962 DVD
Vidéo anniversaire 1964 DVD
Welcome in Vienna Coffret DVD
William Klein Films Coffret DVD

 

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Attention cette émission est mythique.

J’écris cette phrase pour la quatrième de couverture du DVD consacré aux Grands metteurs en scène. DVD qui fait partie du coffret volume 2 d’Apostrophes. Le vendredi 13 avril 1984, voilà un étonnant et émouvant plateau: François Truffaut, auteur d’un Hitchcock-Truffaut, Roman Polanski, auteur de Roman et Roman, Marcello Mastroiani, venu présenter l’autobiographie Fellini par Fellini, et enfin Caterina d’Amico, auteure de deux livres sur Visconti. Je m’étonne : sur le plateau ce qui frappe , c’est le respect et l’amitié entre les uns et les autres. François Truffaut, costume et cravate assortis, impeccable, le regard aigu, perçant et doux à la fois. L’enfant rebelle du cinéma français disparaîtra six mois plus tard. Rien ce soir là ne nous annonce un quiconque danger. Le drame est sur le siège d’à coté, celui ou Roman Polanski évoque la violence de sa vie, dont la partie la plus tragique, l’assassinat de Sharon Tate, ne semble ce soir là qu’un épouvantable épisode parmi d’autres tout aussi noirs. C’est votre intimité avec la violence qui m’a frappé, lui dit Bernard Pivot.Ce qui me frappe encore, c’est une sorte de prouesse physique qu’exprime cet homme. Il ramasse en lui la douleur. Sa voix est rude, pressante, parfois presque inaudible. Polanski est un cri ce soir là.

 

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Apostrophes volume 2, un plaisir sans fin…

Nous nous étions régalés avec le volume 1, réunissant 12 émissions, toutes plus vivantes et fortes les unes que les autres. Et voici le volume 2, 6 DVD encore, 12 émissions encore allant de 1975 – La sexualité racontée par les hommes- à 1989 – La guerre-  Bernard Pivot joue avec ses invités mettant en scène la littérature. Je sens émerger une sorte d’histoire de la littérature à travers Apostrophes, une émission ajoutant à l’autre idées et mots. Une écriture se met en place, un rythme, un ton, un style. Dans la première, La sexualité... Romain Gary annonce le précipice de l’impuissance, et le désir sans fin.  Dans la dernière, La guerre…Hélie Denoix de Saint-Marc, aux antipodes de Gary, avoue la réalité du courage, à vingt ans je n’avais pas de courage puisque je n’avais pas peur.  

On retrouve en invité de François Mitterrand, le futur Prix Nobel de Littérature, Patrick Modiano. Il a 33 ans, est beau à sûrement faire tourner beaucoup de têtes, déjà ne termine ses phrases que dans ses ouvrages.  François Mitterrand est à 3 ans de devenir président, mais l’est dans le comportement ou la culture certaine s’accompagne d’une hauteur précise. L’abeille et l’architecte arrive, après La paille et le grain, à point nommé: l’histoire, la légende de l’Histoire, est en route. Historique émission par ce qu’elle nous montre de l’âme intérieure et du jeu de miroirs du futur Président de la république.

Parlez-moi d’amour, amour et estime entre l’ancienne petite fille gâtée de Bonjour tristesse, Françoise Sagan, et le philosophe au sommet de la considération. Roland Barthes définit l’obscénité d’aujourd’hui – nous sommes le 29 avril 1979- ce qui apparaît obscène aujourd’hui, ce n’est pas la sexualité, mais le sentiment. Et Françoise Sagan d’oser : Le vrai risque de la vie d’aujourd’hui, ce n’est pas d’aller au lit avec six personnes déchaînées, c’est d’être amoureux. Tristesse dans le regard de la joueuse qui gagne et perd au casino comme dans la vie. L’amour, toujours l’amour.

Un parcours sinueux, amusant, aléatoire. Je retrouve le président du Goncourt d’aujourd’hui, Bernard Pivot, dont j’imagine qu’il ne pouvait penser qu’il le serait 25 ans plus tard, retrouver celui de 1988, Hervé Bazin, en direct du restaurant Drouant, dans le salon même des fameux déjeuners. A 75 ans, l’écrivain-président publie Démon de minuit, une recherche de la vie éternelle, sans illusions. Il y raconte ses maux et ses envies sans pudeur. Autour de lui, un étrange ballet de prétendants au Prix. Ils sont jeunes, malins, ont sorti dans l’année un livre, tournent autour du pot quand Bernard Pivot leur joue le mauvais tour de leur demander de commenter le livre du Président de l’Académie! Regardez Philippe Labro, Patrick Besson, Bernard-Henri Lévy, Erik Orsenna. A écouter leurs réponses, devinez celui qui aura le prix Goncourt. Vous avez probablement faux. Le président a un seul privilège, me dit l’actuel Président du Prix, une voix prépondérante au 14° tour!

A dans 8 jours pour ma lecture d’Apostrophes 2,!

d’aujourd’hui à hier.

 

 

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J’aime le paysan nourricier.

Nous éditons les superbes documentaires de Jean-Claude Bringuier sur les paysans. Des Paysans, tournés en 1978, montrent l’amour de la terre, la condition difficile d’hommes qui revendiquent aussi la liberté de leur vie, esclave de la terre, libre de mes mouvements, répètent-ils à leur façon, toutes différentes. Ces portraits sont réalisés alors que la mutation, entreprise 20 ans auparavant, s’achève. Le production intensive fait du paysan, un exploitant agricole, ou la machine remplace les bras, ou les surfaces s’allongent, ou engrais et pesticides améliorent la productivité. Les paysans de Bringuier disparaissent. Ils ne servent plus à rien, pense-t-on!

Les violences autour de la retenue d’eau de Sivens montre qu’il n’en est rien.  Quel rapport, me direz-vous? Simplement que défenseurs de l’environnement et exploitants agricoles devraient peut-être reprendre une autre vision de leur combat. Ces derniers ont besoin de l’eau pour arroser leurs productions, des centaines d’hectares de maïs notamment, plante implantée là à grande échelle pour contribuer au système de la PAC. Et ils sentent injustement attaqués dans leur travail, leur mode de vie. Ne sont-ils pas des producteurs qui nous nourrissent. Sont-ils pour autant les successeurs des paysans de Bringuier? Non évidemment, ceux-là, consciemment ou pas, ne déséquilibraient pas l’environnement au contraire de ceux-là. Il faut et il suffit que ces exploitants agricoles changent de prisme, qu’ils redeviennent des « paysans », et le maraîchage des AMAP montrent que c’est possible. Que l’on peut changer, révolutionner son système.

Les défenseurs de l’environnement doivent se rapprocher de la nature. De nombreux combats sont justes, mais certains d’entre eux par ignorance même de la réalité et de ses paradoxes engagent des luttes étranges. Les chasseurs contribuent aussi à l’équilibre – la préservation des « grands animaux » fait des ravages dont l’un d’entre eux, la tique qui entraîne la douloureuse maladie de Lyme dont ils sont porteurs, montre bien que l’ignorance, comme l’enfer, plein de bonnes intentions, est dangereuse. Il y a de nombreux exemples de ces positions outrancières. Même si le principe général demeure vrai. La planète Terre est en danger. Et ses habitants menacés, tarte à la crème, qui ne nous empêche pas, au contraire, de foncer vers l’abîme. Écoutons les paysans d’aujourd’hui, ceux qui protègent la terre, la nourrissent et nous nourrissent, en conservant les équilibres.

 

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