Dans sa chronique L’air du monde, Sylvie Kauffmann ( Le Monde daté du mercredi 1° février) nous parle d’un autre monde, très proche et très lointain. Les Pays scandinaves qui réussissent aujourd’hui à concilier prospérité et solidarité. Cela sonne étrangement à nos oreilles. Alors que l’Europe, les Etats-Unis et même les pays émergents s’inquiètent des destructions massives d’emplois ou des déséquilibres financiers, sociaux et environnementaux grandissants, voilà le nord de l’Europe qui , sans bruit, continue à offrir un taux de chomage bas, un mode de vie confortable, un capitalisme socialement responsable en opposition avec un capitalisme monstrueux.
Nous avons envie de découvrir ces européens si tranquilles en apparence. Les romans policiers, à commencer par le célèbre Millenium, nous font découvrir depuis peu un monde à la fois exotique et familier. Familier parce qu’ils nous ressemblent dans leur mode de vie, exotique parce que leurs moeurs ne sont en réalité pas les nôtres. Ce modèle est-il exportables dans des sociétés ou la confiance sociale fait défaut se demande Sylvie Kauffmann ?
Sylvie Kauffmann pose une question qui pourrait faire sourire, et énerver le mâle latin ou méditérannéen: Le Danemark se trouve être le pays qui compte la plus forte présence de femmes dans le monde du travail. Et elle termine ainsi son article: l’archevêque Desmond Tutu voit là un début de solution: « Depuis des siècles, les hommes ont essayé de gouverner le monde, et ils en ont fait un désastre. Essayons avec l’autre moitié. »
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