Il y a 6 ans, lors de sa projection, « Soupçons« , le film documentaire de Jean-Xavier de Lestrade nous avait passionnés : 8 heures d’images et de sons, un récit poignant et d’une extrême humanité montrant, comment aux Etats-Unis, la vie d’un homme se joue entre procureur et avocats.
Ou est la vérité?
L’écrivain a-t-il poussé sa femme dans l’escalier, volontairement, comme l’affirme le procureur? L’avocat de l’accusé mène l’enquête, cherche les moindres failles des chefs d’accusation. Un an d’enquête et de contre-enquête autour d’un homme encore libre. Quel sera le verdict? Jusqu’au bout, comme dans une bonne série policière, Soupçons ( titre français de The Staircase) laisse planer le doute. Parce que même si les jurés rendent un verdict, parce qu’ils le doivent, nous resterons bien dans le doute. Coupable? Non coupable? Pas d’aveu, pas de flagrant délit, pas de preuve formelle. Ici, la vérité sera affaire de conviction.
C’est un autre film-documentaire, toujours en plongé dans le système judiciaire américain, qui quelques années auparavant, avait fait connaître mondialement le réalisateur français: « Le Coupable idéal », Oscar du meilleur film documentaire 2002. Le « Coupable idéal » était un jeune noir condamné pour le meurtre d’une blanche. Le garçon niait être le meurtrier. Plaidait non coupable. L’accusation avait convaincu les jurés. Un avocat décidait de reprendre le dossier. Nous suivions cette nouvelle enquête en direct dans les pas de la procédure américaine. La justice s’était trompé. L’innocence reconnue enfin. Incertaine justice décidément.
Mieux que la célèbre série NYPD sur la police new-yorkaise, que les meilleures séries américaines, ces films peuvent nous aider à mieux comprendre ce qui se joue en ce moment à New-York.