Nous employons déjà ces mots il y a quelques années pour constater l’état de l’édition et de le diffusion du DVD : Gavage; trop de films, trop de documentaires ou de hors-films, trop de choses inutiles, trop de « bonus » sans intérêt – nous pouvions tous constater des rayons encombrés, débordants de milliers de DVD. En réalité c’est surtout l’absence de vision des éditeurs et des diffuseurs que nous déplorions. Pourquoi proposer tel film, tel document. Comment le montrer au public.
Braderie était déjà la mauvaise réponse. Baisser les prix, empiler les opérations. Deux DVD pour le prix d’un. 5 DVD pour 30 euros. La solde, de saisonnière, devenait la règle. Nous nous sommes mis à acheter non plus un titre mais une bonne affaire, celle du prix. Le film, le document devenait un objet de consommation et non plus de découverte et d’enrichissement culturel.
Nous l’avons dit, sans être évidemment entendu. Le mouvement de la consommation est trop fort, trop puissant pour que cette idée: choisir une oeuvre rare, imaginer un moment unique retiennent l’attention. Toujours plus tue le désir, élimine la force de l’imaginaire.
Nous mêmes cédons à cette course sans fin: consommer.
Je suis décidément optimiste. Il y aura toujours ceux qui ne céderont pas à cette course stupide. Des contre-pouvoirs se mettront en place. Des résistances s’effectueront. Le système que dénonce l’internaute, dans son commentaire de mon blog précédant, tombera de lui-même