La critique littéraire Christilla Pellé-Douël n’y va pas de main morte, en qualifiant ainsi Jacques Bauchot pour La Fête des mères,( Carnets Nord) sélectionné par Psychologies Magazine dans un article « Quelle rentrée ». La Fête des mères, qui sort le 3 septembre, voisine dans cette sélection avec 11 autres romans, à coté de Delphine de Vigan, et Christine Angot : on dit que c’est le premier roman du mystérieux Jacques Bauchot, qu’il vivrait sur une île, au Congo…On s’en fiche: il est doté d’un talent de dingue. Revenons un instant sur cette histoire, celle d’une fratrie, dans une famille bourgeoise- apparemment bourgeoise- Une mère possessive, un père banquier. Tout pour être heureux, et rien ne se passe comme annoncé. Jacques, le héros devra se débrouiller pour vivre!
Le talent de dingue de Jacques Bauchot, c’est à la fois sa façon de mener l’histoire d’un éveil à la vie, et la révélation d’un style étonnant. Je pourrai le comparer à celle d’un cavalier à la maîtrise hors pair, celui qui sait jouer sur toutes les allures, nous les faire voir sans qu’à aucun moment on ne puisse imaginer que cavalier et cheval ne fassent pas qu’un. Ainsi dans la Fête des mères, Bauchot joue-t-il avec les styles pour n’en faire qu’un, et tout nous parait normal, évident. Pas d’effet de manches, pas de gros sabot, pas d’indélicatesse et d’aveu impudique. Tout en finesse et pourtant d’une violence explosive. La vie a un prix, celui de la mort que rencontre Jacques. J’ai aimé cette famille, cette mère finalement si fragile, ce père… chut!
Notre rentrée, c’est aussi Bon Vent de Georges Pernoud. Nous vous en avons déjà parlé. Le célèbre producteur-animateur de Thalassa, revient sur 40 années d’un succès jamais démenti, nous alerte sur la nécessité de sauver la mer parce que la mer peut sauver la terre, mais donne là un récit d’une vie d’amitié, de courage, d’esprit d’entreprise, de chance encore. La chance se saisit, avec les dents, s’il le faut! Dans la préface qu’il donne à Bon Vent, l’académicien et ami de l’animateur de Thalassa, Eric Orsenna, lui donne l’appellation de « monsieur Georges », un salut amical en forme de coup de chapeau : merci, monsieur Georges, merci pour tant d’émerveillements… »