Un site spécialisé livre aux chiens médiatiques un pfitt un peu malodorant. Georges Pernoud serait un méchant capitaine, vieux et rassis. Il battrait son équipage, s’accrocherait à la barre malgré son âge avancé, aurait peur de son ombre. Et tout cela à la veille de fêter les 40 ans de la célèbre émission Thalassa. Émission qu’il a créée, et qui chaque vendredi continue de passionner plusieurs millions de fans.
Monsieur Georges, comme l’appelle l’académicien Eric Orsenna, dans la préface de son autobiographie, Bon vent, à sortir fin août chez Carnets Nord, Monsieur Georges, chapeau bas! et longue vue, ajouterai-je en saluant cette extraordinaire vision d’il y a quarante ans. Une émission consacrée à la mer et non à la voile comme certains lui conseillaient » il y a plein de voileux, c’est mieux, plus facile! » La mer, c’est les hommes, c’est notre poumon, nos ressources, répondait Georges. Il avait raison, bien entendu. La voile aurait tenu deux ou trois ans. Les hommes, aller les voir chaque semaine, les rencontrer, les découvrir, réserve inépuisable.
Quelle vision. La mer, la beauté, l’image, des recettes, une main de fer dans un gant de velours. Une obstination, de la ruse sûrement! comment tenir la barre sur les mers de France télévision, les Présidents qui défilent, les envieux, ceux qui veulent le créneau….
Monsieur Georges ne créait pas de société de production comme la plupart des animateurs. Je suis journaliste de service public disait-il. Service public! Service du public, une mission. Voilà ce diable de capitaine de ce bateau quasi-indestructible que des « petits » attaquent par le bas. Mais oui, bon sang, ils veulent sa place, c’est si simple, si humain. La place est belle, chaude, intelligente…oui ils pensent pouvoir faire mieux!! imbéciles jaloux qu’un Molière moderne aurait facilité à croquer. Chapeau bas et longue vue, Monsieur Georges!