La rentrée à Editions Montparnasse et à Carnets Nord est majuscule : majuscule avec la sortie en DVD du film Minuscule, cette aventure émouvante et désopilante d’une coccinelle, des charmantes fourmis noires et des voraces fourmis rouges. A sa sortie au cinéma, la presse fût unanime: l’inventivité de l’animation française est dans ce somptueux récit pour tous, parents et enfants! 1 500 000 de spectateurs en quelques semaines plébiscitèrent le film. Il est là en blu-ray et 3D dans vos rayons préférés. Je voudrais simplement ajouter ici que ce beau film marque aussi l’originalité française face aux « licences » américaines et que cette originalité doit « nourrir » l’enfance comme l’imaginaire doit rester à l’écart du marketing.
La deuxième sortie majuscule est le titre de ce blog: Terminus Allemagne, celui du livre que Carnets Nord publie le 2 septembre. Mes lecteurs savent qu’en général je ne raconte pas l’histoire du film ou du livre. J’ai horreur que l’on me livre, dans une critique, le sel du récit, que l’on me retire la découverte, voire la surprise de la fin, comme cela arrive trop souvent. Je vous dirai donc simplement de Terminus Allemagne que cela se passe entre 1933 et 1953 pour l’essentiel, en Allemagne. Que l’action démarre en 1948 à Lindau, sur les bords du lac de Constance, avec le récit d’une magnifique rencontre amoureuse… que la tragédie flirte avec la ridicule, que l’histoire narrée est vraie. Que cela nous révèle un pan ignoré de l’Histoire d’après-guerre. Un détail encore, le récit commence dans la zone d’occupation française. Le héros est un magistrat juif allemand qui retrouve l’Allemagne après 10 ans d’exil et 15ans de déchéance de ses droits. Allons tenons parole.
Terminus Allemagne a eu le Prix du livre allemand, l’équivalent du Prix Goncourt. Le plus beau livre de la rentrée a titré le grand quotidien allemand Frankfurter Allgemeine. Livre d’histoires et d’Histoire,un livre à tiroirs multiples, pour moi une belle découverte.