Enfin le soleil, le ciel bleu, l’air doux. Bien entendu ce n’est pas normal, pas de saison ( qui sont détraquées). Ce ciel bleu, cette température douce, ne sont pas plus normaux qu’hier ces pluies diluviennes, ces dépressions que l’anticyclone des Açores ne maintenait pas à distance. Cette euphorie qui s’empare de nous serait irrationnelle ou du moins un peu stupide. Pourquoi n’avons-nous pas envie d’entendre les mauvais augures, seulement profiter de l’instant qui est?
Animaux et nature doivent perdre la tête. Dans les étables, les vaches doivent tirer sur leur licol en tendant leurs cous vers la porte ouverte, et rêver d’herbe verte si tendre après plusieurs mois de foin et autres aliments secs. La végétation doit lancer ses premiers bourgeons, et autre montée de sève. Trop tôt de 3 semaines, mais qu’y pouvons-nous? Le regard sur le dérèglement climatique comme d’autres le doigt sur la couture du pantalon, nous ne pouvons qu’enregistrer les conséquences de l’aveuglement humain.
Un beau dimanche de mars que j’espère retrouver en mai. Qui sait?