dans La Croix du mardi 20 décembre, un reportage au siège de l’Association Simon de Cyrène nous explique que cette association va toucher 5% des bénéfices après amortissement des coûts de production du film, et cela par la volonté de Philippe Pozzo di Borgo, le « vrai » handicapé dont se sont inspirés les auteurs du film. Une somme qui permettra à l’association de développer des maisons de vie pour handicapés, « souvent des jeunes après des accidents cérébraux ou de la route- ou de parapentes comme c’est le cas pour Philippe Pozzo di Borgo- nous dit son animateur, Laurent de Cherisey.
Je ne vais pas raconter l’histoire du film. 14 millions de français l’ont déjà vu et cela continue, en en faisant un des films les plus populaires de l’histoire du cinéma français. Non, au delà de cet aspect » merveilleuse histoire de Noël », je voudrais revenir sur mon propre étonnement. L’unanimité, moins quelques grincheux, le fait qu’on en parle autant, m’avaient dissuadé jusqu’à présent d’aller le voir. J’avais peur d’une fable trop drôle , caricaturale, à l’humour lourd. Et puis je l’ai vu avant-hier. Et j’ai aimé ce film, cette façon de dresser des relations hors du commun entre deux personnes que tout sépare- à priori-
j’ai trouvé Omar Sy étonnant, juste, dans un rôle difficile en réalité- comment échapper justement à la caricature? L’acteur réussit ce tour de force. J’ai trouvé une humanité, une chaleur, une vérité encore : Pas de compassion maladroite de celui qui peut encore courir, serrer dans ses bras, mais réellement une prise à bras le corps d’un autre être humain.
Et je sais pour l’avoir rencontré chez quelqu’un de proche, que la compassion est souvent insupportable pour celui qui est diminué. Celui-ci veut aussi un regard qui le réintègre dans la vie, parmi nous tous.