Qu’est ce au juste, l’amitié! Est-ce la question posée par le film de Guillaume Canet? Si c’est le cas, la réponse donnée par le film est telle qu’elle n’a pu échapper aux 5 millions de spectateurs. Résumons vite: Ludo ( Dujardin) fêtard invétéré, victime d’un accident de scooter qui le laisse dans le coma, est abandonné par ses « amis ». Scène atterante à son chevet ou les « amis » décident que « quand même on va pas laisser tomber… les vacances au Cap Ferret »; vacances qui commencent le lendemain.
C’est tellement plus facile de penser que Ludo, dans le coma, peut attendre leur retour.
Je vous passe la suite, les amis qui ne s’occupent que d’eux mêmes, de leurs amours, de leurs querelles, des amusements: ronds dans l’eau sur le hors bord, pétards et beuveries du soir. La maison est tellement belle! Ludo meurt dans l’oubli généralisé. Les larmes de la fin- débordement lacrymal qui donne son titre au film- ne laissent aucune échappatoire.
Les « amis » ne se rendent pas compte, tout en sanglotant à qui mieux mieux, qu’ils ont abandonné Ludo. Pour rien. Du vent. De l’artificiel. Des belles images creuses et vides. Est-ce cette peinture cruelle qui a atttiré tant de spectateurs? Ou simplement ses belles images qui les ont fait rêver?
La messe est dite: laissons les petits mouchoirs au fond des poches.