Revoir les images de « De Nuremberg à Nuremberg » me saisit toujours. Pourtant depuis 20 ans, date de sa première édition en vidéo, je l’ai vu et revu. Une fois de plus aujourd’hui, pour annoncer l’édition de la version originale de 4 heures. Oui le saisissement, l’incompréhension, l’effroi devant la folie meurtrière qui s’empare des hommes, devant la folie meurtrière d’un homme qui soumet tout un peuple à sa volonté.
Le film de Fréderic Rossif et Philippe Meyer ne cesse de nous rappeler ces questions. Celles qui amènent la philosophe Hannah Arendt a parler de « l’extraordinaire banalité du mal ». Nous ne pouvons comprendre ce mal, chaque image de cet irremplacable récit nous interroge. La démonstration du film passe aussi par la force de la réalisation et du montage de Fréderic Rossif, la qualité du texte de Philippe Meyer, la résonnance de la musique de Vangelis.
Un ballet parfait et monstrueux.
Un cauchemar fascinant. » J’ai conçu ce film pour réveiller les mémoires » dit Fréderic Rossif lorsqu’il le réalise en 1988. Disparu au début des années 90, Fréderic Rossif réveille toujours nos mémoires!